Installations
- Oublier
- Affleurer
- Tromper l’attente
- Au loin faire surface, l’instant à l’orée d’une absence
- Partir en fumée
- Charge fantôme
- Veille
- Briser la glace en cas de nécessité
Editions
Performances
Information
Impressions sur vinyle, mobiles réfléchissants
Dimensions variables
LIGNE(S) 202
abribus Charmontey, Service de la Culture ville de Vevey (CH)
Photos © Laetitia Gessler
Les gouttes résonnent sur l’habitacle de l’abri. Il pleut enfin. Les vitres devenues floues contrastent avec l’aplat des autres surfaces. La structure offre une protection au temps, qui finit par passer. Des corps s’y reposent, l’air d’attendre, pendant que d’autres s’impatientent d’une promesse. Sur le banc, des pensées se perdent, un objet s’oublie. Au loin, le reflet du soleil joue par ricochet, passe d’une fenêtre à l’autre. Les façades se parent des regards, suspendus à l’extérieur. Ici, en contre-bas, l’encadré demande l’arrêt, enferme une image. Une audience aléatoire s‘y mobilise, s’immobilise, répète les mêmes gestes, disparaît. L’armature porte un nom, devient lieu : les mots, un rendez-vous. Les bâtiments alentour font place, repoussent, s‘adaptent à l’interruption. C’est l’entracte à ne pas manquer, qui ne compte pas. On reprend là où on s’était arrêté.
Texte d’exposition, Caroline Bourrit
Par la mise en tension des attributs de l’abribus, l’installation de Caroline Bourrit interroge notre rapport à l’espace et cherche à déplacer notre attention à travers l’anomalie et la coïncidence : l’arrêt de bus a changé de nom, le paysage alentour, figé, se dédouble dans ses vitres, une pluie constante trouble la vue et une affiche propose d’appeler le propriétaire d’un objet perdu. En face de l’abris, les mêmes mobiles réfléchissants ont été installés à chaque fenêtre d’un immeuble, soulignent la présence du voisinage.
En collaboration avec les voisin·e·x·s de l’abribus de Charmontey.