Affleurer
2024
Fresque
Peinture à base de résine alkyde uréthane et peinture photoluminescente
2’800m2

Projet lauréat

Concours pour une intervention artistique, fresque Place de la Riponne, Service de l’urbanisme, ville de Lausanne (CH)
Réalisation prévue en septembre 2025.

Photomontages © Caroline Bourrit et Service de l’urbanisme, ville de Lausanne
Photo ci-contre © Echelle de couleurs, Forel François-Alphonse, Collection Musée du Léman, Nyon.


Aux abords de la Cité, la place de la Riponne raconte l’origine du paysage de la ville de Lausanne : l’espace ouvert, dans un creux, témoigne du Vallon marqué par le passage de la rivière de la « Louve », autrefois visible et dorénavant comblée. Dans un mouvement de va-et-vient, les flux sont aussi ceux des corps qui traversent l’espace, de jour comme de nuit, qui le dessine par différents rythmes : lieu de rendez-vous, croisements de vies, pensées en flottaison, vague humaine.

« Affleurer » propose d’associer la présence de l’eau et les cheminements des passant·e·x·s sur la place de la Riponne en liant ses points d’entrée et de sortie. Les formes organiques, entre vagues et algues, se transforment en étendue d’eau. La palette utilisée se compose de quatre couleurs parmi les plus contrastées des onze nuances de bleu et de vert définies par François-Alphonse Forel en 1895, pour déterminer les différentes teintes du lac Léman.

Une centaine de ronds blancs flottent également sur la place, enveloppent la topographie aquatique. Chacun renferme en fait le souhait d’un·e·x passant·e·x : à l’image de la pièce de monnaie que l’on jette dans une fontaine pour faire un voeu, il sera proposé au public de choisir l’emplacement d’un cercle puis d’y déposer son souhait.

À la tombée de la nuit, la fresque s’estompera dans la pénombre. Les cercles, eux, deviendront phosphorescents, offrant l’image d’une constellation : les songes remontent à la surface, suggèrent de nouveaux cheminements.

« Affleurer » souhaite rendre perceptible ce qui compose la Riponne, tant dans sa forme que dans son fond. La fresque rappelle le paysage dans lequel le public se déplace, souligne la présence de celles et ceux qui y passent et nous raconte les différents états que peut prendre l’espace, ses temporalités. « Affleurer » saisit nos rapports invisibles.
À première vue graphique, le projet souhaite ouvrir différentes grilles de lecture à travers les éléments qui le composent.

Extrait du dossier de concours
© Caroline Bourrit, 2025