Affleurer
Fresque

Peinture acrylique, sable anti-dérapant, 100 voeux, peinture photoluminescente
1’600m2

La fresque sera finalisée au printemps 2026.

Projet lauréat
Concours pour une intervention artistique, fresque Place de la Riponne, Service de l’urbanisme, ville de Lausanne (CH)

Photos au drone © Laurent Kaczor - ville de Lausanne
Photos © Tiphaine Paquier et © Mathilde Imesch - ville de Lausanne



Aux abords de la Cité, la place de la Riponne raconte l’origine du paysage de la ville de Lausanne : l’espace ouvert, dans un creux, témoigne du Vallon marqué par le passage de la rivière de la « Louve », autrefois visible et dorénavant comblée. Dans un mouvement de va-et-vient, les flux sont aussi ceux des corps qui traversent l’espace, de jour comme de nuit, qui le dessine par différents rythmes : lieu de rendez-vous, croisements de vies, pensées en flottaison, vague humaine.

« Affleurer » propose d’associer la présence de l’eau et les cheminements des passant·e·x·s sur la place de la Riponne en liant ses points d’entrée et de sortie. Les formes organiques, entre vagues et algues, se transforment en étendue d’eau. La palette utilisée se compose de quatre couleurs parmi les plus contrastées des onze nuances de bleu et de vert définies par François-Alphonse Forel en 1895, pour déterminer les différentes teintes du lac Léman afin de standardiser les observations sur la qualité de l’eau.

Une centaine de ronds blancs flottent également sur la place, enveloppent la topographie aquatique. Chacun renferme en fait le souhait d’un·e·x passant·e·x : à l’image de la pièce de monnaie que l’on jette dans une fontaine pour faire un voeu, il sera proposé au public de choisir l’emplacement d’un cercle puis d’y déposer son souhait.

À la tombée de la nuit, la fresque s’estompera dans la pénombre. Les cercles, eux, deviendront phosphorescents, offrant l’image d’une constellation : les songes remontent à la surface, suggèrent de nouveaux cheminements.

La fresque rappelle le paysage dans lequel le public se déplace – la présence de l’eau malgré le comblement de la rivière – et questionne notre rapport à notre environnement, l’attention que nous lui portons.
Comme le suggère son titre, « Affleurer » propose de souligner ce qui remonte à la surface, ce qui se perçoit, devient apparent, à fleur.

À première vue graphique, le projet souhaite ouvrir différentes grilles de lecture à travers les éléments qui le composent.


Extrait du dossier de concours

Texte de Nadia Elamly disponible : ici
Vidéo de l’inauguration : ici
© Caroline Bourrit, 2025